Je vous présente ma toute nouvelle amie «Arwen» âgée d’environ 7 à 8 mois. Je l’appelle affectueusement «Arwen» la terreur cette petite aux grands yeux verts, car voyez-vous elle en déplace de l’air cette p’tite puce en plus d’avoir tout un caractère la Demoiselle. Laissez-moi vous raconter son histoire.

 

Le 17 décembre 2013, par un temps glacial de -28 Celsius, j’ai trouvé cette petite toute gelée, amaigrie et déshydratée. J’ai répondu à son appel de détresse. Tout à fait par hasard, je l’ai entendue pleurer dans le noir. Je n’ai pas hésité j’ai mis mon manteau et mes bottes et je suis sortie à sa recherche. Tout me porte à croire qu’elle répondait à mes appels puisqu’à chaque fois que je l’appelais pour essayer de la localiser, elle me répondait.

 

Je l’ai finalement trouvée chez mon voisin cachée derrière un petit mur. Cela ne m’a pas été difficile de la convaincre à sortir de sa cachette. Je l’ai prise et serrée fort contre moi et l’ai entrée dans la maison. Pendant un bon moment, je l’ai gardée sur moi en la berçant. Elle s’est laissée cajoler et ronronnait comme jamais. Elle ne devait pas l’avoir fait depuis très longtemps. Encore une fois l’opération charme venait de m’envahir pour une X^ième fois. Encore une fois j’avais été choisie pour sauver un animal. Elle n’aurait jamais survécu à notre hiver.

 

Puisque j’étais dans l’appartement de mon frère, j’ai donc décidé de l’amener chez moi. Je l’ai installée dans la salle de jeux de mes fauves en refermant bien la porte afin qu’elle n’ait aucun contact avec eux. J’ai tellement peur de cette terrible maladie la «Leucémie Féline». Je suis restée marquée par la mort de mon adorable «Vagabonde», cette autre chatte que j’avais recueillie et qui l’avait contractée.

 

Pour un chaton sauvage, elle a pris rapidement ses aises et a adopté le lit douillet qui se trouvait dans la pièce. La première chose que j’ai faite c’est de lui donner à manger et à boire. Elle a dévoré son plat pauvre chouette. À plusieurs reprises, je l’ai rempli. Il n’était pas question qu’elle se prive de quoi que ce soit. Son mode survie était évident.

 

Malheureusement, j’ai remarqué qu’elle avait mal à une patte je me suis dit que peut-être le lendemain matin tout irait mieux. Elle a passé une bonne partie de la nuit sur moi à dormir et se faire cajoler. Le matin venu, le mal était toujours présent. J’ai décidé d’appeler à la clinique vétérinaire pour prendre un rendez-vous. Je savais bien que je ne pourrais payer tous ces frais. L’option de la Fondation m’est apparue la meilleure solution dans les circonstances. J’ai rencontré ma vétérinaire et le diagnostic n’était pas trop reluisant. Il fallait lui faire des radiographies en urgence, elle souffrait. J’ai demandé à ce que la Fondation la prenne en charge ce qui fut accepté. Cependant, j’ai demandé à être famille d’accueil jusqu’au moment où quelqu’un l’adopte.

 

J’ai eu des nouvelles de la petite la journée même. Il fallait lui amputer la patte. Comme j’étais triste et impuissante devant toute cette cruauté qu’elle avait probablement subie. Je ne pouvais tout simplement pas croire que nous supposément humain, pouvions être aussi méchant envers les animaux. Ma vétérinaire m’a rassurée en me disant que les animaux ont une facilité d’adaptation et qu’il s’agissait juste d’enlever la nature des douleurs et que les animaux s’adaptaient très rapidement.

 

J’aurais aimé croire qu’elle s’était fait frapper, qu’elle avait fait une mauvaise chute, mais je suis presque persuadée qu’elle a été victime de mauvais traitements. Il y a sur ma rue des personnes mal intentionnées qui ne pensent qu’à faire du mal. Je peux en témoigner pour avoir eu une discussion avec l’un deux qui se disait tanné d’entendre les chats errants crier la nuit. Il a même fait mention qu’il ne se gênerait pas à en écraser quelques-uns pour s’en débarrasser. Pas fort comme résonnement. Cette personne n’a pas eu ma sympathie vous pensez bien. Mais bon, on ne peut changer du jour au lendemain le comportement erroné de ces personnes qui sont bornées et qui pensent que seulement eux détiennent la vérité.

L’opération s’est bien déroulée et on a pu la stériliser au même moment. Au courant des jours suivants, j’ai pris de ses nouvelles et je suis allée lui rendre visite. Je suis restée très surprise de la voir si bien se débrouiller sur ses trois pattes. Elle était fatiguée, mais très alerte. Elle s’en était tirée et grâce aux bons soins de toute l’équipe de l'Hôpital Vétérinaire de l’Est la petite pouvait sortir et venir vivre chez moi en attendant d’être adoptée.

 

Je l’ai installée encore une fois dans la salle de jeux de mes félins et je me suis occupée d’elle du mieux que je pouvais. J’ai passé plusieurs parties de nuit à la bercer et la cajoler. Quand je sortais pour aller me coucher, je lui mettais même un CD de relaxation conçu spécialement pour les chats pour l’aider à se détendre. C’est fou comme je voulais qu’elle s’en sorte.

 

Après quelque temps, j’ai décidé de la changer de pièce et de l’installer dans ma chambre qui est plus claire avec une très grande fenêtre. J’ai enlevé ma porte de chambre et installé une barrière en plexi et une porte-moustiquaire. Le but étant que mes autres félins puissent la voir sans toutefois se toucher pour autant. La cohabitation de cette façon se passait quand même bien dans les circonstances.

 

Elle a pu à ce moment commencer à grimper sur mon lit ce qu’elle ne faisait pas encore, jouer avec ses jouets et à ma grande satisfaction passer toutes nos nuits ensemble. Par contre, je me suis rendu compte d’un certain inconfort. Elle avait des douleurs quand on la touchait près de sa queue. Une consultation avec ma vétérinaire s’imposait. Elle avait peur d’une autre fracture qui n’aurait peut-être pas été visible sur les premières radiographies. Alors, on lui en a fait passer d’autres. Celles-ci n’ont pas révélé de fractures apparentes. J’ai donc dû jouer à l’infirmière 2 fois par jour pendant 10 jours pour essayer de diminuer ses souffrances. Elle a été remarquable et très courageuse encore une fois. Aujourd’hui, les douleurs sont moindres, mais encore présentes, ce sera à surveiller.

 

Un soir, j’ai voulu être gentille et lui faire visiter le reste de l’appartement. J’ai enfermé mes fauves et l’ai laissée errer à sa guise. Elle veut tout savoir et tout apprendre elle est très intelligente. Je lui ai montré où était la salle de toilette privée de mes fauves ainsi que l’aire d’alimentation. C’est drôle comme elle sait à quel endroit se cache la nourriture maintenant. Par contre, ce fut la fin de notre proximité à partir de la nuit suivante je n’ai plus eu la paix. Il n’était plus question qu’elle reste enfermée et passait par-dessus la barrière et sous le moustiquaire à mon grand désespoir.

 

J’ai dû faire confiance et la laisser libre avec mes 5 autres félins. Hummmmm pas facile la petite a du caractère et ne s’en laisse pas imposer. Elle fait reculer les miens cette p’tite puce. Elle a eu la vie difficile à l’extérieur donc tout ce qui bouge est une menace. Mon chat dominant Picasso, l’ignore complètement par contre mes trois femelles Topaze, Cannelle et Tréma sont à couteaux tirés avec elle et mon Apostrophe celui-là si je ne l’avais pas je l’inventerais. C’est le seul qui parvient à s’approcher et jouer un peu avec elle. C’est mon grand adolescent turbulent et elle c’est mon adolescente revendicatrice et pleine d’énergie. Je me plais à dire qu'Arwen c’est Apostrophe à la puissance 10. Je crois que Tréma est déterminée à lui enseigner les bonnes manières. Je dois les laisser s’arranger entre elles et ne pas trop intervenir. La petite malheureusement n’a pas eu sa mère pour tout lui enseigner. Elle a dû se débrouiller très jeune à survivre par elle-même. C’est chose du passé maintenant. La confiance se gagne ce qui je l’espère, ne devrait pas tarder quand elle comprendra qu’elle n’a plus à se défendre pour manger ou bien faire sa place.

 

Vous devriez la voir moi qui pensais qu’elle serait diminuée avec ses trois pattes. Il n’en est rien. Elle court, grimpe surtout dans l’arbre à chat de 8 pieds, comme un singe. Aucun obstacle ne lui fait peur. Elle lutte encore pour sa nourriture, mais avec le temps tout s’arrangera. Elle en a tellement manqué pauvre petite.

 

Je crois qu’elle aura toujours un caractère dominant elle a vécu trop de choses pour son jeune âge pour se laisser impressionner par quoi que ce soit. Pour le moment tout ce qui lui importe c’est les bons soins qu’elle reçoit plus tard viendra la confiance et l’affection. Elle a tant à apprendre encore.

 

Pourquoi pensez-vous que je vous ai raconté cette histoire? Et bien oui, j’ai écouté mon cœur et depuis le 18 février 2014 «Arwen» fait partie de ma meute de félins pour le reste de ses jours.

 

 

Je l’ai adoptée!

 

 

Tout ce que je souhaite c’est qu’elle soit heureuse avec nous.

 

Soit la bienvenue dans ta nouvelle maison ma p’tite Fée d’amour.

 

 

 

Ta zoumaine de maman XXX

 

 

 

P.-S : Un gros merci à la Fondation de l'Hôpital Vétérinaire de l’Est d’avoir accepté de lui donner une autre chance. Merci Jenna et Amanda. Merci à toute l’équipe qui s’est occupée d’elle. Merci au Dre. Laure Cosimano qui l’a opérée. Merci tout le monde, je vous apprécie tous sans votre aide la fin de cette histoire aurait été bien différente.