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Jardin "Hosta La Vista"

(Clématite Ville de Lyon)

Photo:  Françoise Gourde

Contrat Creative Commons
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Présentation de "Mes Chats"

 

Vagabonde n’est plus. Comme je suis triste et en même temps en colère contre cette terrible maladie. C’est injuste une si gentille chatte. Je suis inconsolable. Ce n’est qu’un chat me direz-vous. Non, les animaux ont une âme et des sentiments comme nous. En colère aussi contre ces supposément humains qui laissent errer leur chat dans les rues sans vaccin ou carrément les abandonnent à eux-mêmes. Quand vont-ils comprendre?

 

La "Leucémie Féline" est l’une des pires maladies pour le chat. J’aurais peut-être dû la laisser partir lorsque j’ai reçu le diagnostic. J’en étais incapable j’avais besoin d’elle à mes côtés. Elle, par contre, avait besoin d’amour et d’affection. Je lui en ai donné le plus que j’ai pu. Aussi souvent que possible, je me faufilais dans sa chambre. On passait des heures à dormir ensemble. Dernièrement, pendant plus de trois semaines je l’ai veillée toutes les nuits lorsqu’elle a été très malade. Il m’arrivait souvent de dire que j’étais en transition entre sa chambre et la mienne. J’ai même cru un instant qu’elle s’en était tirée pour toujours. Je voulais tellement y croire. Comme j’aimais quand elle se couchait sur ma poitrine une de ses pattes dans ma figure pour me signaler son affection. Son ronronnement m’apaisait et cela me rendait heureuse. Dans ses jours meilleurs, j’avais même réussi à lui apprendre à jouer elle qui ne connaissait pas ce mot auparavant. La seule erreur que j’ai commise a été de la laisser enfermée. Cela l’a rendue malheureuse. Moi je pensais bien faire (soupir) ....... il fallait que je protège mes autres félins. La seule consolation que j’ai, c’est de l’avoir transférée dans ma chambre il y a quelque temps alors elle a dormi avec moi toutes les nuits jusqu’à la dernière.

 

Tous les jours je l’ai soignée. Il va m’en falloir du temps avant d’oublier ces gestes quotidiens. Je les faisais avec beaucoup d’amour et de tendresse. J’aimais profondément cette chatte. Nous avions quelque chose de particulier qui nous unissait. Elle va me manquer.........elle me manque déjà.

 

Dans les derniers moments de sa courte vie, je lui ai donné la chance de retrouver un semblant de liberté. Je lui ai fait ressentir à nouveau la terre et le dehors qu’elle aimait tant. Elle n’était pas tout à fait libre, mais c’était le prix à payer. Il aurait été tout à fait irresponsable de ma part de la laisser errer à sa guise en sachant qu’elle aurait pu infecter d’autres minous qui comme elle l’a été, sont errants dans mon quartier.

 

Merci au Dre Laure Cosimano d’avoir eu toute cette patiente avec moi. Il n’a pas été facile pour elle de m’apprendre ces mauvaises nouvelles depuis le début de cette aventure. Merci d’avoir fait en sorte que Vagabonde ne souffre pas. J’ai apprécié la douceur qu’elle a eue envers elle. Je n’aurais voulu personne d’autre. Lana, dans mes pleurs étouffés, je te remercie pour ton soutien merci de m’avoir rappelé l’importance de se souvenir des bons moments qu’on a eu avec ceux que l’on aime. Tu m’as aussi dit que mon geste en était un d’amour. J’espère qu’elle l’aura perçue ainsi. Je vous apprécie beaucoup. Merci également à tous mes ami(e)s et parents qui me soutiennent dans mes folies.

 

À toi ma belle Vagabonde, tu es probablement au paradis des Minous avec ma Minemine qui t’attendait depuis un bon moment. Sache que je ne t’oublierai jamais. Reviens-moi vite j’ai hâte de te revoir.

 

Je t’aime,

 

Ta maman minou xxxx

Charlot

 

«C’est le prénom du chat d’une bonne amie à moi. C’est une chanson sur la relation d’amour qu’on peut entretenir avec un animal domestique, et sur la difficulté au moment du décès de celui-ci, de faire son deuil parce qu’on a du mal à partager sa douleur, de peur d’être jugé... comme si on n’avait pas le droit d’avoir de la peine parce que c’était juste un chat...

 

Charlot n’était pas juste un chat, il était un membre de la famille, une présence importante, un rayon de soleil, un donneur de bonheur, et son absence a le droit d’être insupportable pour ceux qui l’ont connu et aimé...»

 

 

Linda Lemay

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Blessée, Linda Lemay, "Charlot"